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25/11/2013

Le rôle des Azéris dans la Résistance française

Antoine Constant, L'Azerbaïdjan, Paris, Karthala, 2002, p. 306 :

"Certains [prisonniers azéris] toutefois, une fois libérés des camps [allemands], souvent traités comme des combattants de seconde zone par rapport à l'élite « aryenne », firent défection et rejoignirent des groupes clandestins liés aux réseaux communistes, en France par exemple."

15/11/2013

Joseph Staline et le mouvement de libération nationale turc

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İsmet İnönü et Staline.

 

Joseph Staline, rapport : "Trois ans de dictature prolétarienne", Bakou, 6 novembre 1920 :

"En Orient, les succès de l'Armée rouge amorcèrent un ferment qui, comme par exemple en Turquie, se développa en une véritable guerre contre l'Entente et ses alliés. (...)

Nous avons un noyau révolutionnaire, un centre de ralliement pour toutes les autres colonies et semi-colonies, dans la forme du gouvernement de Kemal, un gouvernement bourgeois révolutionnaire mais qui mène une lutte armée contre l'Entente.

Alors qu'il y a trois ans nous n'osions même pas rêver que l'Orient pourrait susciter une action, maintenant nous avons non seulement un noyau révolutionnaire en Orient, sous la forme de la Turquie bourgeoise révolutionnaire ; mais nous possédons également un organe socialiste de l'Orient (le Comité d'action et de propagande)."

Joseph Staline, discours à l'Université Sverdlov, 9 juin 1925 :

"Faut-il soutenir le mouvement de libération nationale en Chine ? A quoi bon ? N'est-ce pas dangereux ? Est-ce que cela ne nous brouillera pas avec les autres pays ? Ne serait-il pas mieux d'établir des sphères d'influence en Chine de concert avec les puissances « civilisées » et de nous emparer d'une partie de ce pays ? Ce serait avantageux et nous ne risquerions rien...

Faut-il soutenir le mouvement d'émancipation en Allemagne ? Est-ce que cela en vaut la peine ? Ne serait-il pas mieux de se mettre d'accord avec l'Entente sur le traité de Versailles et d'obtenir une petite compensation ?

Faut-il conserver notre amitié à la Perse, à la Turquie, à l'Afghanistan ? Le jeu en vaut-il la chandelle ? Ne serait-il pas mieux de rétablir les sphères d'influence d'accord avec certaines grandes puissances ? Etc., etc.

Telle est cette mentalité nationaliste d'un genre nouveau, qui tend à la liquidation de la politique extérieure de la révolution d'Octobre et représente un bouillon de culture pour les éléments de dégénérescence."

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Boulevard en l'honneur de Kliment Vorochilov à Izmir

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Le boulevard Kliment Vorochilov à Izmir.

Samir Amin et le développement de la Turquie kémaliste

Samir Amin, Itinéraire intellectuel. Regards sur le demi-siècle 1945-90, Paris, L'Harmattan, 1993, p. 115-116 :

"En Asie occidentale les circonstances - la pression de l'URSS - avaient fait de la Turquie un allié inconditionnel des Etats-Unis. Il reste que Washington n'a jamais renoncé à profiter de sa présence pour liquider le kémalisme - l'ancêtre avec trente ans d'avance du nassérisme et du projet de Bandoung. Revenu deux fois au pouvoir, en 1961 lorsque le général Gursel met un terme au régime compradore de Menderes, puis en 1980, le kémalisme, épuisé depuis longtemps, n'a jamais été capable ni de se dépasser lui-même, ni de laisser la place à un mouvement démocratique et populaire capable potentiellement de le faire. Son dérapage dans la direction du chauvinisme en 1983 (l'affaire de Chypre) s'explique peut-être par cet échec. Obnubilée par sa candidature à l'adhésion à la CEE, toujours refusée par Bruxelles, la Turquie a néanmoins à son actif un développement industriel compétitif qui la range dans le peloton de tête du tiers-monde nouveau. L'effondrement de l'URSS et la nouvelle donne au Moyen-Orient vont-ils mettre cette puissance au service d'un expansionnisme tournant délibérément le dos à l'Europe, ranimant un "néo-ottomanisme" ou un "néo-pantouranisme" ?"

Samir Amin, L'ethnie à l'assaut des nations : Yougoslavie, Ethiopie, Paris, L'Harmattan, 1994, p. 69-70 :

"Aujourd'hui, l'Asie centrale ex-soviétique constitue, avec la Turquie, la seule région du monde islamique sortie de la misère abjecte et de l'inefficacité totale de ses systèmes d'organisation et de production. Elle le doit au pouvoir soviétique."