Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/05/2017

La visite du général Fahrettin Altay en URSS (1934)

Fahrettin Altay.jpeg

 

"U.R.S.S.", Bulletin périodique de la presse turque, n° 103, 18-20 octobre 1934, p. 11 :

"Chaleureusement accueillie à Odessa, la délégation militaire conduite par le chef de l'Etat-major, Fakhr ed-Din Pacha, le fut également à Moscou, le 27 août. Un dîner lui fut offert, le même jour, par le général Kork, commandant militaire de la ville. Y prenaient part, avec les chefs militaires, les principaux fonctionnaires des Affaires Etrangères et les vice-présidents du Soviet de Moscou. Un déjeuner fut offert le lendemain par le chef de l'Etat-Major de l'armée rouge, le général Egorov. La délégation visita les établissements militaires, examina l'avion Maxime-Gorki, et, en son nom et au nom de l'armée turque, déposa une couronne sur le mausolée de Lénine. Fakhr ed-Din Pacha a été profondément impressionné par la sincérité de l'amitié soviétique, la transformation totale de la Russie et la valeur de l'armée rouge. Le 30, elle partit pour Kiev (Milliet, 27, 28, 29 et 31-8). Fakhr ed-Din Pacha a déclaré à l'Agence Tass que l'armée rouge, remarquablement organisée, commandée et entraînée, était prête à remplir brillamment son devoir. Vorochilov, son chef, « est un des plus grands généraux des temps modernes » (ibidem, 7-9)."

Enregistrer

13/05/2017

Le groupe/revue Kadro

turquie, urss, kémalisme, communisme, allemagne, kadro, atatürk

 

Dorothée Guillemarre-Acet, Impérialisme et nationalisme. L'Allemagne, l'Empire ottoman et la Turquie (1908-1933), Würzburg, Ergon Verlag, 2009, p. 300-301 :

"En 1932 paraît une nouvelle revue intitulée Kadro, rédigée par six intellectuels kémalistes, parmi lesquels Vedat Nedim (Tör) et Burhan Asaf (Belge), qui, comme l'on s'en souvient, ont tous deux étudié en Allemagne. Font également partie dece groupe Şevket Süreyya [Aydemir], auteur plus tard de la biographie d'Enver pacha, et İsmail Hüsrev [Tökin], qui ont étudié à Moscou. Tous ou presque ont fait partie du parti communiste turc interdit en 1925. Sept ans plus tard, en 1932, leur intention est de formuler une idéologie du kémalisme, et c'est à ce titre qu'ils font paraître la revue Kadro, jusqu'en 1935. (...)

Se référant à la fois à la NEP de Lénine, au modèle de l'économie soviétique planifiée et aux théoriciens de l'économie nationale et du socialisme d'Etat comme Friedrich List, Adolph Wagner et surtout Werner Sombart, les éditeurs de Kadro refusent le libéralisme économique. Tout en se démarquant des idées de Ziya Gökalp et des unionistes, ils défendent la conception selon laquelle la bourgeoisie doit être contrôlée par l'Etat. A ce titre, ils mettent en avant la nécessité de trouver une troisième voie entre le capitalisme et le socialisme. Défendant l'étatisme économique, ils ne sont pas contre le secteur privé mais estiment que l'Etat doit décider où le secteur privé investit."

Zaki Laïdi, introduction : "A quoi sert l'Union soviétique ?", in Zaki Laïdi (dir.), L'URSS vue du Tiers Monde, Paris, Karthala, 1984, p. 24 :

"En effet, l'hostilité de la Turquie aux puissances occidentales, la priorité accordée au développement économique impulsé par l'Etat ou la recherche d'une légitimité séculière par le pouvoir kémaliste auraient pu faciliter l'ancrage partiel d'une référence de type soviétique dans ce pays. C'est là d'ailleurs une hypothèse qui n'est pas totalement gratuite lorsqu'on se rapporte aux efforts du groupe kadro pour étendre à la Turquie kémaliste les pratiques soviétiques du développement planifié."

Semih Vaner, "La Turquie, la Grèce et les grandes puissances : l'une contre l'autre, trois contre une ou chacune pour soi ?", in Semih Vaner (dir.), Le Différend gréco-turc, Paris, L'Harmattan, 1988, p. 175 :

"Il [Mustafa Kemal] avait obtenu de l'Union soviétique de Lénine, confrontée pourtant à d'immenses privations, une aide économique et militaire précieuse. Certains intellectuels regroupés autour du mouvement Kadro, conseillers écoutés de Kemal, s'inspireront même du modèle soviétique dans la construction du nouvel Etat (pour sa planification économique notamment) formé sur les décombres de l'Empire ottoman et dont le nationalisme turc sera le pilier fondamental."

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer