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18/11/2017

La Turquie dans la conception bolchevique de l'Europe

Alexandre Adler, Le communisme, chapitre III : "Faillite et renaissance", Paris, PUF, 2011 :

"Jusqu'à la fin de 1933, la conception que les bolcheviks se faisaient de l'Europe était dominée par leur fascination de l'Allemagne, au point d'ailleurs de faire de cette révolution allemande à venir l'épicentre d'une réorganisation de l'Europe socialiste future, dans le sens des conceptions les plus nationalistes de l'ancien Grand Etat-Major de Ludendorff : détachement de l'Alsace-Lorraine de la France (le parti communiste d'Alsace-Lorraine, séparatiste, ne sera dissous par Thorez qu'en 1935), reconstitution d'une Grande Hongrie au détriment de tous ses voisins, démantèlement du royaume yougoslave au profit d'une Croatie et d'une Slovénie indépendantes, repli de la Pologne vers l'ouest par avancée de l'Union soviétique, soutien à la Bulgarie en Macédoine, à la Turquie face aux Grecs, Arabes et Arméniens."

12/11/2017

Le Parti communiste grec et le kémalisme

Yves Santamaria, L'enfant du malheur. Le Parti communiste français dans la lutte pour la paix (1914-1947), Paris, Seli Arslan, 2002, p. 118 :

"En Grèce et en Turquie, les communistes avaient déjà été confrontés au cas de figure boukharinien : les deux pays en guerre étaient indubitablement « bourgeois », mais le régime kemaliste étant géopolitiquement lié à Moscou, la position des communistes ne pouvait être identique (le PC grec dut être défaitiste) dans chacun des camps en présence."

06/11/2017

Les activités du PKK (organisation de type ethno-sectaire) en Allemagne de l'Ouest

Claude Leggewie, "Turcs, Kurdes et Allemands. Histoire d'une migration : de la stratification sociale à la différenciation culturelle, 1961-1990", Le Mouvement Social, n° 188, juillet-septembre 1999, p. 116-117 :

"Bien que l'idéologie de guérilla sectaire ne soit représentative que d'une petite fraction des immigrés kurdes, le P.K.K. a réussi à devenir la voix la plus bruyante du peuple kurde, en ravissant le rôle principal aux intellectuels en exil et aux associations ethniques d'entraide. Ce parti, interdit par le gouvernement allemand en 1993, fit tout son possible pour radicaliser le contraste ethnique apparu grâce à la politisation du conflit ethnique en Turquie et contraignit les émigrés à prendre parti. (...) Le P.K.K., qui avait réussi à infiltrer un certain nombre d'associations d'exilés, exploita ce sentiment. Les données fournies par la police allemande indiquent qu'en 1995 le P.K.K. comptait neuf mille militants et cinquante mille sympathisants en Allemagne. Il n'est pas organisé en parti mais en société secrète, contrôlant d'une main de fer des centaines de cellules locales et extorquant impitoyablement de l'argent. Des « exécutions » de « transfuges » et de « traîtres » ont effrayé et réduit au silence les courants kurdes modérés. En 1996, le P.K.K. a même annoncé son intention de s'en prendre aux touristes allemands en Turquie et d'intensifier ses opérations terroristes sur le « deuxième front » en Allemagne, par exemple sous la forme d'assassinats et d'attentats à la bombe. Depuis lors, cependant, l'influence du P.K.K. semble avoir diminué, tandis que l'escalade de la guerre civile en Turquie se poursuit et qu'une solution de la question kurde semble plus éloignée que jamais."