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12/12/2013

La lutte des forces soviéto-azéries contre le nationalisme arménien au Haut-Karabakh (1988-1991)

Gaïdz Minassian, Guerre et terrorisme arméniens, 1972-1998, Paris, PUF, 2002 :

"Dès septembre 1988, sous la pression du FPA, Bakou impose un blocus de la RSS d'Arménie et du Haut-Karabakh. Le général Safonov, commandant des forces soviéto-azéries dans l'enclave rattachées à la IVe armée soviétique, décrète l'état d'urgence, le 24 septembre, trois jours après les affrontements de Stepanakert qui ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés des deux côtés. Au même moment, S. Haroutounian reçoit discrètement à Erevan H. Maroukhian, venu lui indiquer que la FRA s'engage à soutenir le pouvoir en place à la seule condition que Erevan se porte garante de la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh." (p. 149)

Gaïdz Franck Minassian, "Le Haut Karabagh : la guerre pour une enclave", Cahiers de l'Orient, n° 57, 2000 :

"A priori, le rapport de force penche en faveur des forces azéries qui peuvent s'appuyer sur la législation en vigueur en matière d'état d'urgence et sur les forces du ministère de l'Intérieur d'Azerbaïdjan, les OMON, composées exclusivement d'Azéris. Ce sont elles qui, sous commandement direct de la direction du PC Azerbaïdjanais, interviennent dans la guerre pour rétablir la légalité soviéto-azerbaïdjanaise.

Cependant, dans l'enclave, on a affaire à un bi-commandement sous la houlette du tandem Safonov-Polianitchko : les OMON sont placés sous étroite surveillance du quartier-général de l'armée soviétique à Aghdam, commandé par le général Safonov, éphore du Haut-Karabagh, qui prend toutes les mesures de sécurité et organise les plans d'évacuation des Arméniens, avec la complicité du numéro deux du PC Azerbaïdjanais, le russe Victor Polianitchko. Le tandem Safonov-Polianitchko sera victime de sa terreur. En 1994, les deux responsables auraient été abattus par des terroristes dachnaks." (p. 93)

"Les forces soviéto-azéries passent de nouveau à l'action en décembre lorsque l'Arménie indépendantiste rejette les modalités du Traité de l'Union de M. Gorbatchev, incompatibles avec sa déclaration de souveraineté du 17 août 1990, alors que l'Azerbaïdjan communiste les approuve. Le bras de fer entre Moscou et Erevan met le feu aux poudres dans le Haut-Karabagh, où les forces soviéto-azéries lancent l'opération « Anneau » (Kaltsou en russe) qui consiste à régler la question du Haut-Karabagh par l'usage de la force. Aussitôt, le général Safonov accuse les Arméniens de fanatisme, de subversion, de terrorisme et de sabotage contre l'ordre soviétique. Dès le mois d'avril 1991, les forces soviéto-azéries sont prêtes à intervenir avec chars et artillerie lourde. A Stepanakert, l'heure est aux négociations. Les députés communistes arméniens croient encore à la stratégie du compromis et dissuadent ceux qui veulent rejoindre l'Organisation des Combattants de la Liberté du Karabagh (OCLK), embryon de commandement unifié sous la direction conjointe de dachnaks et d'indépendants." (p. 95)

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