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16/07/2015

Les relations entre la Turquie et la République populaire d'Albanie

"L'Albanie établit des relations consulaires avec la Turquie", Le Monde, 3 décembre 1969 :

"Ankara (A.F.P.). - L'Albanie a inauguré lundi un consulat général à Istanbul. C'est la première fois que le gouvernement de Tirana établit des relations consulaires avec la Turquie, mais les autorités d'Ankara n'ont pas demandé à bénéficier d'une mesure de réciprocité. (...)

L'événement apporte en définitive à ces mêmes observateurs une preuve nouvelle de l'éclectisme de l'actuelle politique extérieure d'Ankara : membre fidèle de l'alliance atlantique, la Turquie n'en a pas moins invité un millier de techniciens soviétiques et autorise en outre les Mig livrés aux pays arabes à emprunter son espace aérien."

Thomas Schreiber, "Albanie : La diplomatie de Tirana se fait plus active", Le Monde, 14 septembre 1984 :

"Mais en attendant l'établissement probable de relations diplomatiques avec Bonn (déjà parmi les partenaires commerciaux importants de l'Albanie), ce sont la Turquie, la Grèce, l'Autriche, la Suisse et surtout l'Italie qui intéressent le régime de Tirana."

Jan Krauze, "L'Albanie ouvre son portillon pour M. Baylet", Le Monde, 10 septembre 1985 :

"Dans ce même discours, M. Alia reprenait les formules habituelles sur "l'encerclement impérialisto-révisionniste" de l'Albanie, rappelait qu'il était moins question que jamais de renouer de quelconques relations avec l'URSS ou les Etats-Unis, s'abstenait d'évoquer le cas de la Chine, mais mentionnait par contre les bons rapports entretenus avec les pays voisins, Grèce, Turquie, et aussi Italie, tandis que les "grands Serbes" (yougoslaves) étaient à nouveau accusés de "cracher leur fiel" contre l'histoire et la culture nationales des Albanais du Kosovo."

"La réunion des pays balkaniques à Belgrade : La prudente ouverture de l'Albanie", Le Monde, 25 février 1988 :

"La Bulgarie et l'Albanie viennent de rétablir complètement leurs relations diplomatiques. Mais c'est avec la Turquie et la Grèce (membres de l'OTAN) que, dernièrement, les progrès ont été les plus spectaculaires. La Turquie est le seul pays disposant de deux consulats albanais (Ankara et Istanbul). Les échanges de toute sorte, marqués par une série de conventions signées en 1986 et 1987, se sont multipliés et, bientôt, une liaison aérienne Tirana-Istanbul sera inaugurée."

Thomas Schreiber, "L'Albanie : peut-être du nouveau ?", Le Courrier des pays de l'Est, n° 346, janvier 1990 :

"Une chose est certaine : l'activité redoublée de la diplomatie albanaise. Rappelons qu'avant même la disparition d'Enver Hodja en avril 1985, se dessinait derrière les diatribes de la propagande de Tirana la "nouvelle ligne" de la politique extérieure : conflit (mais pas rupture) avec la Chine ; refus de tout contact officiel avec Moscou et Washington ; normalisation progressive des rapports avec les différents pays "révisionnistes" est-européens et surtout, ouverture prudente en direction des pays occidentaux, en commençant par la Grèce, la Turquie et l'Italie."

18/11/2013

La THKO de Deniz Gezmiş et la révolution kémaliste

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Hommage de Deniz Gezmiş à Atatürk.

 

Extraits de "La Turquie et la révolution", texte de la brochure : "Lutte(s) dans les prisons en Turquie [1980 - 2002]", Prisonsenturquie.free.fr :

"Le 22 décembre 1970 est fondé le THKO [Armée de Libération du Peuple de Turquie], fondé par Deniz Gezmis. Le modèle révolutionnaire est Cuba : en fondant une armée unissant le peuple, l'Etat peut être très vite balayé. Le THKO se fait très vite liquidé et Deniz Gezmis condamné à mort. (...)

Les partisans du THKO sont ceux qui avaient comme slogan « nous sommes les vrais kémalistes ». Pour la majorité de ses partisans, la Turquie est un Etat capitaliste. Le THKO rejetait la nécessité du parti et était ainsi franchement populiste ; l'armée suffirait à rallier les masses. Idéologiquement, les partisans du THKO ont systématiquement été proches de l'Albanie d'Enver Hoxha."

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Enver Hoxha et la Turquie

Enver Hoxha, rapport au VIIIe Congrès du PTA, 1er novembre 1981 :

"Les rapports qu'entretient notre pays avec la République de Turquie se sont développés et se développent toujours plus dans un esprit d'amitié et de collaboration. La bienveillance et le respect mutuels croissants entre nos deux peuples et pays créent une base solide pour l'extension et le renforcement futurs de ces rapports.

Au cours de leur histoire, le peuple albanais et le peuple turc ont entretenu des liens amicaux et ont eu de l'affinité entre eux. Le peuple turc, qui possède une histoire et une culture antiques, a éprouvé un profond respect pour les valeureux combattants d'Albanie, pour les savants, les philosophes, les hommes d'Etat, les architectes, les écrivains et les poètes albanais ou d'origine albanaise, qui ont apporté leur contribution aux efforts du peuple turc pour le progrès.

Le peuple albanais voue une admiration et un respect particuliers à la figure de Mustafa Kemal Ataturk, cette personnalité et cet homme d'Etat éminent, qui, avec un grand courage et inspiré par la pensée démocratique progressiste, a libéré la Turquie et son peuple courageux du complexe de l'empire des sultans qui le portait à asservir les autres peuples, qui a consolidé l'unité et l'indépendance véritables de la nation turque, et a engagé la Turquie dans la voie de la démocratie et du progrès.

Le peuple albanais a connu les sentiments bienveillants de Kemal Ataturk à l'égard de l'Albanie, et son opposition au roi Zog, à ce tyran du peuple albanais.

L'amitié sincère du peuple turc pour le peuple albanais et la noble inspiration d'Ataturk s'observent très clairement dans l'accueil fraternel des centaines de milliers de nos frères kosoviens, qui furent chassés de leurs terres de Yougoslavie. Nous remercions le peuple frère turc de cette attitude et de son amitié pour le peuple albanais, qui la lui rend bien."

Enver Hoxha, discours devant les électeurs de la circonscription 210 de Tirana, 10 novembre 1982 :

"La grande et sincère amitié qui nous lie au peuple turc frère ne s'est jamais démentie. Les diverses formes de régime ne l'ont jamais ébranlée, car elle est fondée sur les bons sentiments de nos peuples, sur les liens fraternels et de sang de centaines de milliers d'Albanais, qui vivent, travaillent, se marient, ont des enfants, meurent et trouvent leur sépulture dans la même terre que les Turcs.

Nous avons honoré et honorons toujours profondément le grand guide du peuple turc, Mustafa Kemal Atatürk, cet éminent démocrate, qui abattit l'empire ottoman et le khalifat et créa la Turquie nouvelle démocratique. Que tous les pseudo-démocrates et pseudo-socialistes qui oppriment les peuples, qui bafouent leurs droits et maintiennent en vie le colonialisme, édulcoré de belles paroles, prennent exemple sur Kemal Atatürk, qui trancha le « noeud gordien » de l'empire ottoman. Nous souhaitons cimenter constamment l'amitié qui nous unit au peuple turc frère et la développer dans tous les domaines."